Selon une étude récente, les smartphones seraient désormais la cible privilégiée des pirates informatiques.

Vols de données : les pirates s’attaquent aux smartphones

Selon une étude récente, les smartphones seraient désormais la cible privilégiée des pirates informatiques. Ces derniers s’attaquent de plus en plus aux appareils mobiles pour dérober les informations bancaires d’utilisateurs.

 

Six fois plus d’attaques au cours des 12 derniers mois

Kaspersky Labs, société de sécurité informatique, a récemment publié les résultats de son enquête réalisée en partenariat avec l’organisation policière internationale Interpol. Elle révèle que les attaques commises à l’encontre des smartphones auraient été six fois plus importantes au cours des 12 derniers mois. Plus de 580 000 appareils sous Android ont en effet été la cible des pirates informatiques durant cette période. Selon l’étude, les informations bancaires constituent les données les plus volées puisque 6 programmes malveillants sur 10 détectés entre août 2013 et juillet 2014 seraient destinés à cet usage. Ceux-ci pouvaient même servir à dérober de l’argent dans certains cas.

L’enquête menée par Kaspersky Labs s’est uniquement penchée sur le cas des smartphones et tablettes tournant sous Android. Avec plus de 85 % du marché, l’OS de Google est en effet le système d’exploitation mobile le plus utilisé à travers le monde. Les pirates ont donc naturellement décidé de s’attaquer à lui plutôt qu’à d’autres OS mobile moins répandus comme Windows 8 ou iOS. Si le système d’exploitation de l’iPhone n’est pas sans faille, il est bon de rappeler qu’Apple a toujours privilégié la sécurité de ses appareils. Son écosystème fermé a d’ailleurs toujours été sa principale garantie face aux cyberattaques puisque seuls les terminaux jailbreakés ont été victimes des hackers. Outre le fait qu’Android est plus répandu, il s’avère pourtant qu’il est plus ouvert et qu’il est possible d’installer une application sans passer par le Google Play Store.

 Kaspersky Labs, société de sécurité informatique, a récemment publié les résultats de son enquête réalisée en partenariat avec l’organisation policière internationale Interpol.

Le smartphone devient un outil d’achat

Si les cybercriminels ont décidé de s’attaquer aux appareils mobiles, c’est surtout parce que les smartphones et tablettes servent de plus en plus à effectuer des achats et paiements en ligne. La plupart des appareils sous Android sortis ces dernières années intègrent d’ailleurs une puce NFC autorisant ce genre d’opération. Même Apple s’y est mis avec ces derniers iPhone et son nouvel outil de paiement en ligne. Une simple application installée sur le smartphone ou la tablette suffirait pourtant à collecter toutes les informations saisies sur le téléphone ou stockées dans sa mémoire.

Par ailleurs, Kaspersky a révélé que les principales cibles des pirates se trouvent en majeure partie en Russie. Les achats se font en effet essentiellement via le smartphone dans le pays. L’Ukraine, l’Allemagne, la Malaisie, l’Espagne, le Royaume-Uni, le Vietnam, l’Inde et la France sont également concernés. Parmi les attaques les plus courantes, Kaspersky cite celles des logiciels Trojan-SMS et Trojan-Banker collectant les informations bancaires. Si Trojan-SMS ne permet cependant de tirer de réels bénéfices qu’après infection de centaines d’appareils, Trojan-Banker offre quant à lui la possibilité d’accéder simplement à l’argent des victimes. Ces dernières peuvent ainsi voir leur compte débiter à leur insu. Jusqu’à aujourd’hui, l’intérêt des consommateurs pour les systèmes de paiement en ligne n’a cependant pas faibli. Beaucoup apprécient en effet de pouvoir régler directement un achat avec le smartphone.