Aux États-Unis, quatre employés sur 10 utiliseraient leur appareil personnel au bureau dans le cadre du BYOD. Les employeurs ne sont pas au courant de telles pratiques.
Les entreprises exposées à des risques de fuites et de sécurité
Selon une étude Gartner, 40 % des salariés dans les grandes entreprises américaines sont concernés par le BYOD. La plupart d’entre eux le sont de leur propre initiative puisque leur société n’en fait généralement pas la demande. Les employeurs ne sont pas au courant de la situation dans la moitié des cas et le BYOD serait uniquement dû à l’initiative des salariés et non des entreprises. Ces dernières n’ont pour la plupart aucune politique relative à cette activité et leur ignorance des réalités leur fait courir un risque important sachant qu’elles s’exposent aux fuites et à des problèmes de sécurité.
En effet, les résultats de cette étude signifient qu’une partie des employés de grandes entreprises américaines utilisent leurs tablettes, smartphones ou PC portables au bureau sans en parler à leur hiérarchie. Sachant que les risques sont toujours présents malgré le contrôle des appareils et la mise en place d’un BYOD sécurisé, la situation actuelle serait tout simplement incontrôlable si le pire venait à se produire. On se rappelle d’ailleurs d’une étude réalisée par Gartner en 2013 : celle-ci révélait que 15 % des appareils personnels utilisés en entreprise avaient été victimes de failles de sécurité. Seuls 27 % des employés concernés par les problèmes les avaient pourtant révélés à leur employeur.
La sécurité passe inévitablement par une bonne gestion du BYOD
Du côté des employeurs, on apprend que la plupart n’ont pas pris la peine de développer une politique BYOD et que ceux qui l’ont fait n’ont pas appliqué un BYOD intégral. Ils sont d’autant plus exposés aux risques que certains employés utilisent le réseau interne sans les avertir. Il leur est ainsi difficile de mettre en place un dispositif de sécurité suffisamment efficace pour faire face aux éventuelles attaques. Or, Gartner a révélé que la sécurité reposait essentiellement sur la capacité de gestion. Si une entreprise est en mesure d’identifier les appareils utilisés par son personnel et qu’elle sait quel type d’information est échangé, elle peut prendre des mesures adaptées. Le manque de transparence des employés ainsi que l’absence de politique de BYOD réelle sont donc une source de risque énorme.
Comme solution, les professionnels recommandent ainsi d’être ferme vis-à-vis des employés. S’il n’existe aucune politique de BYOD, il faut interdire l’usage des appareils personnels en entreprise. S’il en existe une, il est important de sensibiliser les utilisateurs quant aux risques et imposer des comportements à adopter au travail. Sur ce point, il est important de noter que les tablettes ont un usage autre que celui que l’on croit : le jeu constitue la principale utilité de ces appareils bien loin devant la lecture d’actualité ou les réseaux sociaux. Peu de personnes les utilisent réellement dans un but professionnel. Pour une entreprise, leur présence au bureau est donc tout simplement contre-productive, à moins bien sûr d’avoir accès à son contenu ce qui va certainement à l’encontre des souhaits des employés.
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