La tendance est aux fusions-acquisitions dans le monde des entreprises actuellement, avec 928 transactions réalisées pour la seule année 2014. La question de la sécurité informatique y a-t-elle joué un rôle, aussi minime soit-il ? On ne peut encore fournir de réponse précise. On sait seulement que cette question mérite d’être considérée dans de telles transactions, vu l’ampleur actuelle des risques.
Target encore meurtri par une attaque datant de 2013
La liste des entreprises ayant subi des attaques informatiques ne cesse de s’allonger. Si certaines des victimes ont pu se relever par la suite, d’autres se trouvent encore dans la « tourmente ». Tel est le cas du groupe de Target qui, à la fin de l’année 2013, a vu plus de quarante millions de numéros de carte de crédit et environ soixante-dix millions de données personnelles de ses clients de son système informatique volés. On croyait à une « résurrection » du groupe après le licenciement quasi immédiat de son PDG. Mais, il n’en est rien. La raison ? Le groupe a fait l’objet d’une centaine de poursuites pour négligence. Suite à une série de procès, il a dû débourser cinq millions de dollars à titre de dommages et intérêts. Pour survivre, il n’a eu d’autres choix que de revoir sa stratégie et ses charges. Ce qui a récemment entraîné l’annonce d’une vague de licenciement. On saura prochainement si cette mesure est suffisante pour arrêter les déboires de l’entreprise.
Les attaques se multiplient, les assureurs en profitent
Target n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. En France, les entreprises sont même plus visées que les autres organisations et les particuliers. Certes, les dégâts restent plus faibles que ceux enregistrés outre-Atlantique, mais suffisants pour mesurer l’ampleur de la menace. On peut donc dire que dans les prochains mouvements de fusion-acquisition, la question de la sécurité informatique aura une plus grande place dans la prise des décisions. Et les compagnies d’assurance n’ont pas tardé à la saisir. Depuis quelque temps, les entreprises se voient proposer par leurs assureurs des formules intégrant des cyberprotections. Ces dernières servent notamment à couvrir les préjudices financiers liés à ces attaques et aussi à fournir de l’assistance aux entreprises dans la gestion des crises qui y sont liées.
La cybersécurité prend de la place dans les fusions-acquisitions
Les hommes d’affaires chinois nous les ont enseignés, un changement apporte non seulement une opportunité, mais également des risques. Une société née de la fusion de deux ou de plusieurs autres a plus de chances d’être visée qu’une autre provenant de l’éparpillement de deux ou de plusieurs entités. A noter par ailleurs, avec l’avènement du Cloud Computing et de la tendance « Bring Your Own Device » et l’accroissement de l’ingéniosité des pirates informatiques, les menaces deviennent de plus en plus importantes pour les entreprises. La question de la sécurité informatique devra ainsi être la première à laquelle il faut se pencher suite à une fusion-acquisition.