Après les attentats de San Bernardino, la maison Apple est assignée à travailler avec les autorités américaines dans le cadre de l’enquête. Les forces de l’ordre demandent à avoir accès à plusieurs données personnelles d’utilisateurs d’iPhone pour faire avancer les recherches.
Le conflit entre le professionnel informatique et le FBI n’a cessé de s’étendre après les attaques de San Bernadino, surtout sur le domaine juridique et la conception des appareils. Actuellement, cela est même devenu une affaire d’État tant chez les membres du parlement français que devant le Congrès américain. L’affaire a pris une tournure d’envergure internationale.
Évolution des affaires de piratages informatiques chez Apple
Le géant de l’informatique Apple est toujours en lutte continuelle contre les autorités américaines sur le plan juridique, technologique et médiatique en ce qui concerne les demandes d’accès à un grand nombre de produits téléphoniques de la marque dans le cadre d’une enquête sur le terrorisme virtuel. Comme si cela ne suffisait pas, l’affaire est en train d’atteindre les terres françaises avec l’intervention de deux membres du parlement. En effet, ces derniers ont annoncé leur dépôt d’un amendement dans le but de « renforcer la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorer l’efficacité et les garanties de la procédure pénale». L’étude de ce projet de loi a commencé ce mardi au niveau de l’Assemblée nationale française, et l’affaire risque de ne pas être de tout repos.
Ainsi, Yann Galut a décrété que toutes les grandes entreprises de téléphonie mobile doivent fournir de plein gré les informations nécessaires pour faire avancer les enquêtes de crime jugées graves pour la population et l’État, sous peine d’une amende s’élevant jusqu’à un million d’euros. Eric Ciotti lui réclame deux fois plus si ces prestataires refusent d’apporter leur coopération dans le cadre de la résolution des délits graves en plus de leur interdiction d’exercer en France pendant toute une année entière.
Les réactions d’Apple face aux dispositions du gouvernement américain
La firme à la pomme a riposté en soutenant que les autorités américaines disposent déjà de toutes les informations nécessaires pour faire progresser l’enquête sur les attentats, et que de toute façon, le téléphone du présumé auteur des évènements n’est pas susceptible de contenir la moindre information pouvant les aider.
A fortiori, que les principaux concernés dans cette affaire ont pris soin de détruire leur mobile iPhone avant le déclenchement des attentats. Le FBI a apparemment commis l’erreur de ne pas solliciter l’aide d’autres entités fédérales telles que le NSA dans le cadre de cette enquête alors que cette collaboration aurait pu conduire plus facilement à contraindre Apple à se soumettre aux besoins de l’enquête. Les rumeurs vont bon train quant à l’omission exprès de cette collaboration dans le but de créer une jurisprudence. Le véritable dilemme se situe actuellement dans la recherche de compromis entre les autorités gouvernementales et la protection de la vie privée des citoyens, après la remise en question de la surveillance technologique il y deux années de cela.