Le BYOD au Moyen-Orient

La population de cette région du globe bénéficie d’un accès à la toile appréciable malgré le caractère dictatorial de ses régimes politiques.

 

Le Moyen-Orient inévitablement touché par le phénomène internet

La région possède un taux d’accès internet de l’ordre moyen de 50 %. L’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak et les Émirats Arabes Unis sont les pays dont les internautes sont les plus actifs. En termes de pénétration cependant Bahrein (96,4 %), les Émirats Arabes Unis (93,2 %) et le Qatar (91,9 %) sont en tête ; ces trois pays sont de richissimes petits états pétrolifères du Golfe Persique.Sur le continent européen, seuls l’Andorre, Chypre, le Danemark, la Finlande, l’Islande, le Luxembourg et la Suède possèdent des taux similaires. En Asie, le Japon et la Corée du Sud sont les pays ayant des taux supérieurs ; de l’autre côté de l’Atlantique, à part le Canada, les petits pays uniquement sont dans le même niveau de pénétration.Si le Moyen-Orient est faiblement peuplé, ses taux de pénétration d’Internet sont des critères pour dire que cette région est propice à la mobilité et donc au BYOD (BringYourOwnDevice). Par ailleurs, les smartphones y sont à la mode. En dépit des obstacles constitués par un islam liberticide et des régimes politiques peu favorables à l’émancipation des masses, il n’est pas faux de croire que la liberté d’expression via le numérique est une réalité dans ces pays. La Tunisie, la Lybie et l’Egypte ne diront pas le contraire.

Le BYOD est une pratique bien implantée

Dès 2012 l’expansion du phénomène dans la région est perceptible. IDG Connect notait à l’époque que le BYOD est même mieux adopté qu’en Europe. La région apprécie les produits Apple et 75% des entreprises acceptent l’utilisation d’appareils personnels au travail. Dans certains pays même, cela fait longtemps que le BYOD est intégré. IDG Connect indiquait qu’en 2012, 56% des employés aux Emirats arabes unis voient le BYOD comme un droit et non un privilège. La plupart enfreindraient la politique de sécurité d’une entreprise qui interdirait le BYOD. À ces éléments antérieurs s’ajoutent  des informations plus récentes. Récemment le Computer Weekly a souligné ainsi que les produits connectés, tels que les montres de type iWatch, les vêtements connectés ou les casques de réalité virtuelle, devraient connaître une avancée dans la région d’ici quelque temps.

Une région au rythme des nouvelles technologies

En dépit de la faiblesse du marché des nouveaux produits connectés, certaines entreprises s’y lancent. Abdullah Abdulghani&Bros (AAB), un importateur et distributeur qatari de Toyota et de Lexus, par exemple est l’une d’entre elles. Son directeur, Alexious Mulemba, explique ainsi que ces appareils connectés font partie d’une politique large de BYOD. « Les produits comme les montres intelligentes sont déjà autorisés dans notre environnement, car nous pensons que ces dispositifs apportent une meilleure communication et des alertes efficaces pour tous les flux de travail en cours, en particulier pour les cadres supérieurs quand il y a des réunions » a-t-il indiqué.

Toutefois le manque d’acteurs majeurs dans la région, notamment ceux qui œuvrent dans le développement d’application pour les nouveaux appareils intelligents et connectés, pourrait constituer un obstacle à son expansion. D’autant plus que la majorité des entreprises sont peu au courant de leur utilisation commerciale.