Suite aux attaques récurrentes de ces derniers temps, le gouvernement américain souhaite renforcer son Le piratage informatique devient un sujet de préoccupation de plus en plus inquiétant aujourd’hui. armée chargée de la cyber-défense. Pour cela, le Commandement « Cyber » aura, désormais, son propre dirigeant, indépendamment de la NSA, l’agence de renseignements du pays.
Une cyber-défense plus indépendante
La cyber-sécurité est l’une des priorités du Pentagone, car les attaques informatiques se multiplient du jour au lendemain, ailleurs ou dans le pays. Ainsi, l’administration américaine estime que le commandement « cyber » doit accomplir sa mission avec plus d’autonomie. Celui-ci devrait se détacher complètement de la NSA afin de donner davantage d’importance aux différentes actions menées en termes de cyber-défense. D’après l’agence Reuters, le gouvernement des Etats-Unis devrait prévoir près de 31,5 milliards d’euros pour ces cinq années à venir, dans ce projet. Ainsi, toutes les dispositions seront prises pour mettre en place, dans les plus brefs délais, cette nouvelle structure. Pour le moment, les deux organisations travaillent au même siège à Fort Meade, dans le Maryland et sous la direction d’une même personne, l’Amiral Michael S. Rogers. Mais leurs missions restent toutefois bien distinctes. Quant à la NSA, elle se charge de décoder les différents moyens de communication électroniques à des fins de renseignements. Cela pourrait s’agir des emails, des appels téléphoniques, etc. Pour sa part, le commandement «cyber» du Pentagone a pour tâche de lutter contre les cyber-attaques. Mise en place en 2010, il est sous le Commandement Stratégique des États-Unis, responsable de l’utilisation de l’arme atomique et responsable des opérations militaires.
Vers une stratégie plus offensive
Dès que la nouvelle structure sera en place, la NSA sera dirigée par un civil et non plus par un militaire. Ce qui est une première dans l’histoire du Pentagone. Voilà une mesure qui devrait modifier considérablement les stratégies adoptées dans le cadre des conflits. Le Pentagone aura ainsi une plus grande marge de manœuvre. En effet, bon nombre d’observateurs ont reproché au commandement « cyber » la lenteur de ses actions contre les piratages de ces derniers temps. De façon répétée, l’organisation de l’Etat Islamique a pu cibler plusieurs systèmes informatiques américains. Une réalité que le gouvernement a soulignée dans son rapport en avril 2016. L’administration Obama a fait remarquer le manque d’organisation du Pentagone en cas de cyber-attaque, rien de plus frustrant pour le haut commandement américain. Pour sortir de sa lenteur, mais aussi de cette image négative, l’organisation a révélé pour la première fois cette année 2016 une stratégie plus offensive. Elle affirme avoir mené des attaques informatiques à l’encontre de Daech, sans donner de détails. En avril 2016, le Secrétaire Adjoint de la Défense américaine, Robert Work, s’est contenté d’indiquer que son équipe a lancé des « cyberbombes ». Une opération « jamais faite auparavant », note ce haut responsable. Trois mois plus tard, le Pentagone avait lancé une force opérationnelle dénommée « Joint Task Force Are » dont le but est de mener une opération de cyber-attaques contre un lieu géographiquement limité à la Syrie et à l’Irak.