Quelques années après la création de l’autorité nationale de cyberdéfense, les menaces d’attaque se multiplient en Israël. Les responsables de l’institution sécuritaire indiquent que l’autorité dispose d’une puissance trop vaste. D’après eux, cette réalité risque de compromettre la sécurité de l’État. Aucune explication n’a encore été émise par le premier ministre en réponse à ce reproche.
Les pouvoirs de cette autorité pourraient nuire à la sécurité de l’État
Pour faire part de leurs perplexités, les chefs de la défense et du renseignement ont transmis une lettre au premier ministre israélien. Le message contenait une mise en garde contre la mise en application des dispositions liées aux missions de l’autorité de la cyberdéfense. Selon ces responsables, la forme de l’autorité proposée actuellement présente un risque pour la sécurité de l’État. Ce qui laisse ceux-ci perplexes sur l’avenir du pays en ce sens.
La lettre est signée par quatre personnalités influentes de la défense. Il s’agit du directeur général du ministère de la Défense, le vice-chef d’État-major de l’armée, le directeur du Shin Bet et le directeur du Mossad. Selon eux, les pouvoirs de l’autorité se révèlent trop vastes, ce qui leur attribue une puissance excessivement importante. Le contenu de cette lettre a été publié par une chaîne locale, mais jusqu’ici le gouvernement israélien n’a donné aucune explication à ce sujet.
Suite logique de la réforme proposée en 2016
Ce projet a émergé en 2016, lorsque le parlement israélien (Knesset) avait envisagé le rassemblement de tous les établissements de cyberdéfense du pays. Le pouvoir législatif proposait ainsi une seule et même organisation ayant une plus grande influence. Parmi ces missions, l’autorité en question serait chargée de surveiller les cyberdéfenses de l’armée et du Mossad. Elle contrôlerait également la corporation électrique et de l’autorité de l’eau.
Cette institution a déjà vu le jour en février 2015, mais aucune loi ne lui donnait pas encore des responsabilités, ni de pouvoir. Le pouvoir législatif a modifié une loi existante qui donne au premier ministre l’autorisation de désigner finalement le directeur de cette autorité. La loi en question indique celui qui sera nommé serait l’ « officier autorisé » pour le domaine de la cyberdéfense du pays. Ainsi, Bruch Carmeli a été choisi à ce poste à haute responsabilité.
De la frustration du côté des chefs de la défense et du renseignement
Les premiers responsables de la défense et du renseignement affirment avoir reçu la promesse que cette autorité privilégierait une étroite coopération. Mais ces dirigeants se sont presque indignés lorsqu’ils ont réalisé que cette institution aura quasiment le monopôle, selon eux. Raison pour laquelle ils ont exprimé à la fois leurs surprises et frustrations par le biais d’une lettre adressée au premier ministre.