À première vue, cela semble ressortir d’une œuvre de science-fiction. Pourtant, il s’agit d’un véritable projet auquel envisagent de contribuer de nombreuses entreprises, via notamment la blockchain. Ce dernier donne en effet la possibilité de mener et d’assurer la sécurité des transactions grâce à Internet sans l’intervention d’un organe de contrôle central.
De nombreuses start-up y travaillent déjà
La première d’entre elles se nomme Golem. Elle a soutenu une conception selon laquelle les ressources informatiques inutilisées devraient être vendues via la technologie de stockage et de transmission d’informations blockchain. Cela permettrait, selon les dires de l’un de ses hauts responsables, de résoudre les problématiques de calcul de rendu d’image. Pour concrétiser ce projet, la start-up originaire de Pologne a finalisé en décembre 2016 une levée de fonds de 8,6 millions de dollars.
Un projet similaire vient également d’être communiqué par Otoy, l’éditeur du célèbre moteur de rendu OctaneRender. Lors de cette révélation, cette entreprise a fait part de son objectif d’établir à la fin de l’année 2018 une plateforme. Celle-ci sera destinée à l’organisation du partage de pools de capacité de calcul graphique en se basant sur un réseau de la technologie de stockage et de transmission d’informations précitées.
Leurs homologues français ne sont pas en reste. C’est le cas de iEx.ec qui, après une ICO de 12,5 millions de dollars finalisée en mai 2017, travaille sur une marketplace qui sortira sa version 1 en ligne au cours de ce mois de novembre 2017. Si, au début, cette plateforme est cantonnée aux traitements propres aux crypto-monnaies, une ouverture à l’Infrastructure as a Service (IaaS) est prévue en juin 2018.
La bourse de cloud computing ne relève donc pas d’une utopie. Elle verra le jour dans les mois qui suivent, mais son adoption devra sûrement être progressive.
Des doutes bien avant l’avènement de ladite bourse
Les places de marché de ces entreprises n’auront-elles pas du mal à trouver du succès ? Difficile de ne pas y penser sachant que les utilisateurs devraient surtout se douter de leur crédibilité. Actuellement, nous sommes habitués à un cloud public centralisé. Demain, après l’apparition de ces marketplace, nous devrons encore nous familiariser à un cloud plus éparpillé. Attirer des adeptes dans ces conditions ne sera pas facile. D’autant plus que les pirates informatiques multiplient leur ingéniosité pour parvenir à leurs fins, la bourse de cloud computing pourrait constituer une aubaine pour eux. Face à cela, les start-up ne manquent pas d’idée. Golem et iEx.ec suggèrent, par exemple, des systèmes de notation similaires à ceux des places de marché classiques. Les notes concerneront principalement la capacité des acteurs à mieux traiter les transactions et à assurer de la meilleure manière possible la sécurité des utilisateurs et de leurs données. Cela devrait-il suffire pour faire de l’ombre au cloud centralisé ? Il est encore difficile d’avancer une réponse à cette question. Une chose est sûre, ces start-up sont déterminées, coûte que coûte, à se lancer dans ce nouvel univers.