Avec les faits grandissants constatés autour des systèmes de piratage qui ne cessent de s’amplifier de jour en jour, on rencontre une prise de conscience générale de la plupart des Français face à la menace que ces derniers représentent. En effet, la plupart des personnes interrogées sur le sujet se sont exprimées sur leur besoin d’une plus grande sécurité de leurs données personnelles. Tous ces sentiments d’insécurité sont nés suite au scandale Cambridge Analytica, une société britannique ayant récupéré sans autorisation les données de 87 millions de comptes Facebook. Faisons le point sur cette réalité grandissante.
Une crainte généralisée
Après étude, près de 70 % des Français interrogés constatent la faible protection de leurs données personnelles en ligne. D’autant plus que ceux qui se sentent le plus menacés sont les adultes de plus de 50 ans. Les données les plus sensibles qu’ils ont surtout peur de perdre, voire même, de se faire voler par les cybercriminels à des fins malveillantes sont leurs coordonnées personnelles (adresse, numéro de téléphone…) ou documents privés (photos, vidéos, courriels…).
Tout cela s’explique par le fait que les attaques par hameçonnage sont dans la plupart des cas réalisés auprès des séniors. Le phishing par courriel touche et fonctionne plus auprès des personnes de plus de 50 ans. Contrairement, les plus jeunes, plus aptes à reconnaître les arnaques, ne se font avoir que très rarement. La confidentialité des données est essentielle pour tous, mais l’avis sur leur protection est assez mitigé.
La sensibilité de certaines données particulières
Les données les plus sensibles, et tous seraient du même avis, sont les données bancaires. Toutefois, sur ce plan les Français ont bien plus confiance, car 66 % d’entre eux estiment n’avoir rien à craindre pour leurs données. En effet, les institutions bancaires ont su prendre le taureau par les cornes en proposant des systèmes de sécurisation de haute qualité (double authentification : envoi d’un SMS ou identification vocale) avant toute transaction. À côté de cela, même si ces procédés peuvent connaître tout de même des failles, toute utilisation frauduleuse des données bancaires fait aujourd’hui l’objet d’un remboursement.
Dans l’ordre, les craintes des Français quant aux vols de données concernent prioritairement les données bancaires (71 %), les informations personnelles (36 %), la protection des enfants (28 %), les documents personnels (24 %) et l’impossibilité de supprimer des informations sensibles sur internet (24 %). Il faut dire que les personnes privées se sentent plus en danger que les entreprises en France face à la cybercriminalité.
La prise de distance par rapport aux géants du net
Face aux histoires d’hameçonnage et de vol de données qui ont dernièrement été rapportées, les Français n’ont pas manqué d’exprimer leur inquiétude quant à la protection de leur vie privée sur la toile. En effet, 77 % d’entre eux font beaucoup moins confiance aux grandes enseignes comme Google, Amazon, Facebook, Yahoo ou Twitter pour protéger correctement leurs données.
Actuellement ces géants d’Internet sont considérés par les Français comme des institutions avec de très grands pouvoirs d’influence, largement plus que l’État lui-même. D’ailleurs, ce n’est pas seulement la population (plus de 8 personnes sur 10) qui tient de tels propos, certains élus comme les eurodéputés sont du même avis. Cela a pu être constaté lors de l’audition de Mark Zuckerberg où certains ont exprimé la nécessité de démanteler le géant Facebook de par son monopole sur les réseaux sociaux.