Une loi qui vise à protéger les usagers du net a été adoptée par la Californie. Elle a pour but d’assurer la protection optimale des données personnelles des utilisateurs. La législation s’est inspirée du RGPD ou Règlement Général sur la Protection des Données. Ce dernier a été élaboré en Europe.
Le renversement des mondes
La Californie est l’origine des sociétés numériques et pourtant, elle adopte actuellement des lois européennes. Celle qui s’est inspirée du RGPD a fait son entrée il n’y a pas si longtemps. Votée par la chambre des représentants et par le sénat, la California Consumer PrivacyAct a été ratifiée par Jerry Brown. Elle demande à ce que les entreprises donnent la possibilité aux usagers de refuser leurs données. Ces dernières peuvent être utilisées à des fins commerciales.
Qui plus est, les données personnelles sont grandement convoitées par les hackers. Internet est complètement intégré à la vie quotidienne des individus. Tous les jours, des milliards de personnes sont connectées sur le web et laissent une trace importante concernant leurs activités et leur personnalité. Le temps passé par un utilisateur, les sites qu’il a consultés font déjà partie de sa vie privée. Cela ne s’arrête pas à ces quelques informations. En effet, les utilisateurs laissent également deviner leurs opinions personnelles et politiques. Autant dire que tout devient public.
Tel est le cas de Facebook qui traite un grand nombre de données personnelles. La masse d’information est alarmante et cela pourrait être utilisé à des fins désastreuses. C’est pourquoi les Américains n’hésitent plus à choisir des systèmes de protection optimaux à l’image du RGPD afin de protéger les données personnelles.
Les bases du RGPD : une inspiration pour la Californie
Le RGPD se base justement sur le droit des citoyens. Ce dernier consiste à ne donner que les informations qu’ils veulent donner. Les usagers sont libres de garder les informations qu’ils estiment trop personnelles. L’entreprise devra s’expliquer sur les usages des données demandées. Le consentement des utilisateurs est une condition sine qua non de l’obtention de ces données.
En janvier 2020, une loi californienne fera son entrée en vigueur. C’est une grande première aux États-Unis d’Amérique. Elle a enfin été votée après de nombreux mois. L’Internet Association voudrait bien obtenir l’amendement de cette loi avant qu’elle ne soit appliquée.
En ce qui concerne les dirigeants du géant Facebook, ils jouent profil bas. Cela est en partie dû à l’affaire Cambridge Analytica. Cependant, ils ont clairement soutenu le fait qu’ils soutiendront cette mesure entreprise par la Californie. D’ailleurs, ils ont soutenu l’application du RGPD.
L’efficacité de la législation est pourtant remise en question. En effet, elle n’est appliquée qu’aux seules entreprises de la Californie. Si elle est comparée au RGPD, force est de constater qu’elle est beaucoup moins restrictive. Le concept de consentement de l’utilisateur y est absent. De ce fait, cette loi n’est pas aussi ambitieuse qu’elle voudrait bien le faire croire. Les fondateurs du projet devraient revoir ses principes.