Avec l’avancée de la technologie, on remarque sur le marché la présence de jouets connectés pour le grand bonheur de nos chers enfants. Toutefois, Option Consommateurs met en garde les parents qui ont choisi de donner ces jouets à leurs enfants. Les poupées ou nounours connectés à internet et dotés de micros seraient actuellement utilisés pour espionner les enfants et leur quotidien.
Selon l’avocat d’Option Consommateurs, Alexandre Plourde, l’achat de ces jouets n’est pas déconseillé, il estplutôt recommandé aux parents de se renseigner sur les informations données par le fabricant du jouet concernant le respect de la vie privée de l’enfant ainsi que sa sécurité.
Une poupée intelligente facilement piratable
Première sur la liste des jouets à risque, figure la poupée MyfriendCayla. Connectée à internet et munie d’un micro, elle a le mérite de pouvoir répondre à toutes les questions. Par ailleurs des plaintes ont été recueillies depuis quelques mois la concernant.
Pouvant être commandée en ligne, en quelques clics seulement au Canada, cette poupée représente un exemple de problématique de ces jouets intelligents. Selon les dires, elle est facile à pirater. Ainsi des inconnus peuvent entrer en contact avec nos enfants, en leur parlant à travers le micro. Ils ont également la possibilité d’espionner le train-train quotidien de toute la famille. Pour cette raison, cette poupée a fait l’objet de retrait sur le marché notamment en Allemagne.
On a également connu le même problème avec les tablettes connectées pour enfants de Vtech. L’entreprise a été piratée et plusieurs données ont été compromises. Le commissaire de la protection de la vie privée a même mené une enquête sur l’entreprise Vtech au Canada. Les résultats ont donné la conclusion que cette entreprise a exposé dans des conditions vulnérables les données sur la vie privée d’une multitude d’enfants à travers le monde.
Les fabricants ne mentionnent rien sur la sécurité des enfants
Les jouets présents sur le marché ne mentionnent rien sur la sécurité des données des enfants. À titre d’exemple le smart Toy de Fisher Price précise seulement sur son emballage qu’« aucune donnée permettant d’identifier l’enfant n’est transmise ». A noter que c’est un petit ourson interactif qui a la capacité de retenir le nom de l’enfant et de faire des narrations d’histoires.
C’est ainsi qu’Option Consommateurs a basé son étude sur les données recueillies par les jouets ainsi que les avertissements que les fabricants adressent aux consommateurs.
Du point de vue législatif
Selon Isabelle Gosselin, porte-parole de la Commission d’accès à l’information du Québec, le rapport est préoccupant et il y a intérêt à resserrer les lois. Par ailleurs,ce type de jouet n’a pas encore fait l’objet d’une enquête.
Ces jouets ont également attiré l’attention de l’Office de la protection du consommateur, surtout, sur ceux qui font des publicités adressées spécialement aux jeunes. Cela dit des vérifications vont bientôt se faire.