La France peaufine sa doctrine militaire qui monte d’un cran au-dessus. Selon la récente déclaration de la ministre des Armées, elle dispose suffisamment de cyberarmes qui lui donnent la force de frappe nécessaire en cas de guerre cybernétique. La France est devenue, il faut le reconnaître, une puissance cybermilitaire depuis qu’elle s’est dotée de cyberarmes de dernière génération.
La France se dit prête à la guerre Cyber
À l’ordre du jour fut la grande explication concernant l’utilisation des cyberarmes, face à une « guerre Cyber qui a commencé », a-t-elle fait remarquer. Elle a souligné à qui veut l’entendre apparemment que le pays est prêt à combattre. En mesurant, bien entendu, l’impact international d’une telle annonce.
Le message a été clair pour le reste du monde : la France utilisera ses cyberarmes lorsque qu’elle se sentira agressée ou sérieusement menacée. Toutefois, « cela se ferait dans le respect du droit international », a-t-on précisé.
Ce fut plus une mise en garde qu’un simple discours de la part de la ministre des Armées. Elle a fait preuve de détermination et de volonté politique dans ce nouvel enjeu.
La coopération avec l’OTA sera accrue
Des mesures sont prises pour éviter d’exposer les sociétés liées directement ou indirectement à l’Armée aux vulnérabilités. Elles apparaissent généralement lorsque l’Armée procède au renforcement de ses pare-feu. La coopération se fera de bout en bout.
Cet état d’esprit sera gardé dans la coopération plus accrue avec l’OTAN et les pays alliés, membres de l’Union Européenne.
Il faut par ailleurs, selon les estimations des autorités militaires, d’ici 2025 au moins, recruter et former plus de 1000 informaticiens pouvant être appelés « cybercombattants ».
La situation est très inquiétante
Il est question pour la France, non plus de prévenir uniquement, mais aussi d’envisager la possibilité de passer à la contre-attaque si les agressions sont prouvées dans ce domaine.
Le bilan de la situation est inquiétant : en 2017, la France a essuyé plus de 700 cyberattaques. La menace a pris de l’envergure l’année suivante.
Qui en étaient les instigateurs ? Selon la ministre, les piratages étaient à mettre à l’actif des groupes organisés de hackers, voire de pirates travaillant pour le compte de certains Etats, sans révéler leurs noms.
Les cybersarmes françaises ont une grande portée
Florence Parly a rappelé les graves préjudices essuyés par l’Ukraine face aux cyberattaques dont il a fait l’objet récemment. Les cyberarmes avaient montré leur capacité à déstabiliser un pays sur le plan économique et financier.
Elles servent également à espionner, à manipuler l’opinion et à saboter des actions entreprises par les autorités locales comme ce qui s’était passé en Iran.
Sur le plan du génie militaire, l’avantage que procure une cyberarme est son envergure de très grande portée. Du coup, elle peut assurer la couverture aux armes conventionnelles.
Potentialités réelles classées secret défense
En attendant, les cyberarmes sont utilisées dans le renseignement et dans les stratégies de leurre afin de tromper tout ennemi.
Elles participent également aux opérations militaires conduites par la France à l’étranger.
Le chef d’État major est resté toutefois discret quant à leurs réelles potentialités jusqu’ici classées secret défense.