Au début du mois d’avril, Nintendo, le géant japonais du jeu vidéo, a fait l’objet d’une cyberattaque. Bien qu’aucune donnée personnelle n’ait été volée, cette attaque a fait des ravages. La firme japonaise a évoqué plus de 160 000 comptes utilisateurs affectés. Le 9 juin, elle a fait état de plus de 300 000 comptes piratés, soit le double des estimations. Bien évidemment, Nintendo a pris les choses en main en remboursant tous les utilisateurs. L’entreprise a ensuite rassuré les esprits en déclarant que ces comptes piratés ne représentaient que 1 % de la totalité des comptes. Il est à noter que ce piratage ne concerne que les membres japonais affiliés au programme de fidélité Club Nintendo. Pour rappel, ce programme propose aux membres de recevoir des récompenses après l’enregistrement d’un produit.
Les pirates se sont introduits dans le système Nintendo NetWork ID. Ce dernier permet aux utilisateurs de gérer leurs comptes sur les consoles Wii U et la 3 DS. Via ce système, les hackers ont pu accéder aux comptes Nintendo des joueurs. Ils ont ensuite effectué des achats dans la boutique en ligne de l’entreprise via PayPal.
Ces personnes malveillantes ont eu accès aux informations personnelles des joueurs tels que leur nom, leur date de naissance, leur adresse e-mail et leur pays de résidence. Après avoir informé tous les clients, l’entreprise a bloqué tous les comptes piratés, puis réinitialisé tous les mots de passe. Par ailleurs, elle a appelé tous les utilisateurs à renforcer la sécurité de leur compte Nintendo par une protection supplémentaire. Les investisseurs face à cela n’ont pas hésité à montrer leurs inquiétudes. Pour preuve, l’action en bourse de Nintendo a baissé de 1,1 %.
Les utilisateurs ont constaté des prélèvements anormaux
Bien que Nintendo ait subi l’attaque au mois d’avril, les utilisateurs ont déjà détecté une anomalie au mois de mars. Ils ont en effet constaté que des transactions ont été effectuées sur leur compte bancaire. Les personnes victimes de cet acte frauduleux ont reçu des courriels les informant que des transactions ont été effectuées sur leur compte Nintendo. Ils ont fait une capture d’écran qu’ils ont ensuite publiée sur Twitter. Sans leur donner des réponses précises, la marque japonaise a recommandé à ses membres de privilégier l’authentification à deux facteurs. Deux semaines plus tard, elle a rendu public le piratage des comptes de ses membres.
Ce n’est pas la première fois que Nintendo a été la cible de pirates informatiques. En 2011, les serveurs de la firme japonaise implantés aux États-Unis ont subi une attaque majeure, compromettant son réseau Sony PlayStation. Baptisé Lulzec, le groupe de pirates a ensuite rendu publiques les données sur les serveurs Nintendo. Ils se sont ensuite expliqués sur Twitter en affirmant qu’ils voulaient simplement avertir la firme japonaise que leurs services présentaient une faille de sécurité. Selon toujours leur dire, ils voulaient que le groupe renforce la sécurité de leurs systèmes informatiques. Depuis quelque temps, on assiste à une montée en flèche des attaques de cette ampleur.
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