Les comptes bancaires des sociétés du garagiste de Provins Christophe Mollot, qui sont domiciliées à la BNP Paribas, ont été victimes d’un piratage. Ses trois sociétés, notamment l’AC Occasion, l’Auto Comptoir provinois et la SCI Edmond Nocard, ont perdu plus de 123 000 €, malgré que le garagiste ait fait un prêt garanti par l’Etat à hauteur de 70 000 € afin de continuer la moitié de son activité après le premier confinement.
Des virements successifs transités par des petites banques allemandes
Selon Christophe Mollot, un homme âgé de 50 ans, des virements successifs pouvant aller jusqu’à 15 000 € ont été effectués, depuis les trois différents comptes bancaires de ses sociétés. Un total d’argent qui s’élève à plus de 123 000 € aurait passé par des petites banques allemandes avant de s’envoler dans la nature. Les bénéficiaires de ces sommes frauduleuses portent le nom d’emprunt de Lindo Ndi Samba Mike et Anthony Bouai.
En plus de ces opérations frauduleuses, le pirate a même osé contacter le garagiste par téléphone pour le prévenir qu’il peut accéder aux comptes bancaires de sa victime. Il semble même savoir que Christophe Mollot a reçu le fond d’aide du Covid. Ce hacker s’est également payé le luxe d’affirmer que l’escroquerie est son métier et qu’il ne s’agit pas d’une attaque personnelle, mais d’un acte prémédité envers les banques. Il a aussi rassuré sa proie qu’elle serait obligatoirement remboursée.
BNP Paribas : dédommagement refusé pour le garagiste
Le seul bémol est qu’après la requête de l’entrepreneur, la banque refuse d’effectuer un remboursement. Selon les arguments du service de réclamation de l’agence bancaire de Melun dans son courrier, il ne s’agit pas d’un piratage informatique des systèmes de BNP Paribas. Ce service affirme que l’opération, c’est-à-dire l’ajout et la validation des ordres de virement, a été initiée et autorisée depuis l’espace en ligne de la victime. Ceci, par l’accord d’un détenteur de la carte de transfert sécurisé de la société Auto Comptoir Provinois, à la demande d’un tiers extérieur.
Selon ce service de réclamation, la BNP Paribas ne peut donc pas être tenue responsable et regrette la situation. Dans son courrier, le responsable du service a continué qu’aucun technicien n’est censé contacter un client, sauf si c’est ce dernier qui l’a sollicité pour une intervention. La victime aurait donc dû être alertée par le contact d’un faux technicien. Avant d’accepter les requêtes, elle aurait également dû vérifier l’identité de la personne ainsi que le bien-fondé de son intervention auprès du chargé d’affaires de la société de Christophe Mollot.
Une plainte déposée contre X
En recevant ce retour provenant de l’agence de la BNP Paribas à Melun, l’entrepreneur se déclare stupéfait par le fait que la banque ne l’a pas prévenue et que celle-ci se dédouane en accusant la secrétaire en qui il a confiance. Christophe Mollot a donc pris une avocate. Puis, il a déposé une plainte contre X pour escroquerie au commissariat de Provins. L’enquête est en cours.