Depuis le début de la pandémie du coronavirus, les cyberattaques sont devenues très fréquentes et n’épargnent ni entreprise ni particulier. Rien qu’en 2021, on compte déjà une bonne centaine d’attaques en France. Une situation qui alerte à tous les niveaux. Pour y remédier, l’État lance un plan à 1 milliard d’euros.
Des objectifs précis pour 2025
La stratégie nationale de cybersécurité est financée par France Relance et le Programme d’investissement d’avenir et vise entre autres à doubler les effectifs du secteur d’ici 2025.
Parmi les principaux objectifs fixés pour 2025 :
- Tripler le chiffre d’affaires de la division (passé de 7,3 milliards d’euros à 25 milliards d’euros) ;
- Permettre à la France de prendre la tête de la concurrence internationale, notamment de doubler le nombre d’emplois dans ce secteur (de 37 000 à 75 000) ;
- Organiser le département et repositionner la France en compétition internationale en fonction du nombre d’entreprises ;
- S’appuyant sur les grandes start-ups de ce domaine, notamment les membres de la French Tech 120, on a pu sélectionner trois licornes françaises de cybersécurité ;
- Diffuser une véritable culture de cybersécurité dans l’entreprise ;
- Promouvoir la recherche française sur l’innovation de réseau et industrielle (augmentation de 20 % des brevets).
Ce plan ne vise pas simplement les institutions en les aidant à faire face aux attaques, mais la sensibilisation des citoyens français est aussi une priorité, car selon Cédric O, secrétaire d’État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, la cybersécurité nous concerne tous.
Pour atteindre ces objectifs, le plan est axé sur quatre (4) points :
- En soutenant la recherche et l’innovation, il est possible de travailler avec des entreprises privées pour développer des solutions de cybersécurité souveraines et innovantes.
- Renforcer les liens et les synergies entre les acteurs de la filière, et mobiliser toutes les expertises pour rejoindre l’écosystème français de la cybersécurité, notamment pour créer un « cyber campus », dont le centre sera situé à La Défense, Paris, mais des filiales régionales sont prévues.
- En particulier, mener des actions de sensibilisation aux cyberrisques, en sensibilisant et en valorisant les propositions françaises pour répondre aux besoins (citoyens, entreprises, collectivités et pays)
- Adaptez les formations existantes, en créant de nouvelles formations et en promouvant ce secteur extrêmement prometteur, les jeunes et les professionnels de la cybersécurité sont formés, mais le public est peu connu à ce sujet.
La grande vague du télétravail favorise les attaques
Quand le premier confinement a été prononcé en mars 2020, presque tous les Français sont passés au télétravail, qui est une situation très favorable aux cyberattaques. Au fur et à mesure que ces nouvelles méthodes de travail se répandaient, les attaques contre le réseau de l’entreprise se sont propagées. Selon des chercheurs en cybersécurité, les ransomwares et autres attaques malveillantes augmentent et l’activité des logiciels malveillants a été multipliée par 7 en la mi-2020 et pourtant, ce chiffre a été de 10 et pour 2021, les prévisions n’ont pas encore été à la hauteur. Grâce aux fonds levés par l’offensive, les hackers ont désormais tous les moyens d’élargir leur envergure et avec le temps, les attaques continueront et deviendront plus complexes et dangereuses.