Durant son déplacement à Paris, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, a informé de l’engagement des États-Unis auprès de l’appel de Paris pour un cyberespace sûr, stable et accessible.
Visite du vice-président Kamala Haris à Paris
Dans le but de renforcer la relation entre les États-Unis et la France, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis s’est déplacée à Paris. Cette visite fait surtout suite à la crise diplomatique déclenchée par l’annulation par l’Australie d’une gigantesque commande de sous-marins français fin septembre dernier au profit des Américains.
La vice-présidente américaine a profité de l’occasion pour participer à la 4e édition du Paris Peace Forum. Un évènement qui rassemble les chefs d’État et le gouvernement sans oublier les CEO de You tube, Microsoft, Amazon et d’autres grandes entreprises.
Ce qui a marqué l’esprit durant cette visite est pourtant le ralliement des États-Unis à l’appel de Paris pour assurer la confiance et la sécurité dans le cyberespace. Un point essentiel qui a longtemps été ignoré par l’administration Trump. En effet, à l’issue d’une rencontre avec le président Emmanuel Macron, Kamala Harris annonce explicitement rejoindre cet appel.
Pour rappel, cet appel a été lancé le 12 novembre 2018 lors du Forum de Paris sur la Paix. Un appel qui rassemble aujourd’hui 80 États, 36 organismes publics et administrations territoriales, et surtout 391 organisations et membres de la société civile, sans oublier 706 entreprises comme Microsoft et Google. L’objectif est ici très clair, assurer un cyberespace sûr, stable, accessible, mais surtout pacifique sur l’ensemble du globe.
L’engagement cyber, un point essentiel pour l’administration Biden
À l’instar de l’administration Trump, l’administration Biden porte un point d’honneur sur la sécurité du cyberespace. En mai 2021, le président Joe Biden effectue la signature d’un décret visant à renforcer les défenses américaines en la matière. On peut dire que l’attaque une semaine plus tôt à l’encontre de l’américain colonial Pipeline, victime du groupe cybercriminels DarkSide en échange d’une rançon a renforcé cette décision.
Pour éviter qu’une telle attaque ne se reproduise, le décret met en œuvre des normes de cybersécurité plus strictes au niveau du gouvernement fédéral et un partage plus efficace des informations sur les cybermenaces entre les secteurs privés et publics. C’est dans ce sens qu’il prévoit que le NIST ou National Institute of Standards ans Technology définisse les éléments constitutifs d’un « Logiciel critique ». Chose effectuée en fin mai par la publication d’une liste préliminaire de catégories de logiciels.
Le 25 octobre, quelque mois après l’attaque, le secrétaire d’État américain Antony Blinken annonce la création d’un département et d’un émissaire chargés de la cybersécurité. Cette action renforce la diplomatie des États unis face à ces défis du 21e siècle. Au sein du département, un bureau du cyberespace et de la politique numérique devrait voir le jour très prochainement. Ce bureau se concentrera sur 3 points essentiels : « la sécurité du cyberespace international, la politique numérique internationale, et la liberté numérique » informe le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.
La position des États unis par rapport à l’Appel de Paris démontre également un pas de plus en faveur de la défense de la stabilité du cyberespace et réaffirme l’engagement de l’état. Le message est clair : « les droits dont les personnes bénéficient hors ligne doivent également être protégés en ligne ».