Bien qu’encouragé dans plusieurs villes du monde comme Strasbourg, BYOD peine encore à convaincre un grand nombre d’entreprises. Deux raisons sont souvent évoquées par les plus réticentes : la réduction de la productivité et l’augmentation des risques de piratage. Le premier problème, lui, peut être évité avec une bonne méthode d’évaluation.
Le BYOD, s’il est encouragé, favorise même la productivité
Avec le BYOD, les salariés n’ont plus à attendre la venue au bureau pour effectuer certaines tâches depuis leur ordinateur portable, leur Smartphone ou leur tablette. Ils peuvent travailler, même en dehors des heures de bureau, dans les transports en commun, dans un aéroport, dans une chambre d’hôtel et même à la maison. Cela n’entraînera-t-il pas un besoin de « trainer les pieds » une fois au bureau ? Pas forcément. Il est bien meilleur de commencer son travail, progressivement bien sûr, dès 7h du matin. En prenant le thé, par exemple, on pourra consulter ses emails personnels et professionnels à travers son Smartphone. Cela permettra déjà d’avoir connaissance de ceux qui nécessitent une réponse urgente.
On peut par la suite prendre la tablette pour accéder aux projets urgents, nécessitant mise à jour et partage rapide avec les membres de son équipe. Cela permettra d’éviter de se trouver durant 1h30 ou 2 dans les embouteillages, synonymes de perte importante de temps. Mais il faut que l’entreprise accepte une venue à 9h30 pour un départ à 9h. À titre de comparaison, dans de grandes villes comme Paris, en partant à 7h depuis leur domicile, beaucoup de travailleurs n’arrivent qu’à partir de 9h à leur lieu de travail. Même chose en fin de journée, il est mieux de partir à 16h du bureau pour arriver à la maison à 16h30 et terminer la journée de travail avec des conférences téléphoniques. En moyenne donc, 3 heures de transport peuvent être économisées à Paris grâce au BYOD.
Une évaluation basée sur l’activité individuelle
Du fait des réticences de leurs entreprises, bon nombre de travailleurs passent leurs temps dans les transports en commun à jouer à Candy Crush Saga, à visionner des vidéos, à se connecter sur Facebook ou à envoyer des SMS. Ce qui constitue une perte de temps importante, non seulement pour eux, mais également pour l’entreprise. En donnant à ses collaborateurs un moyen de se surpasser, l’autorisation de se lancer dans le BYOD, cette dernière n’aura pas de mal à accroître ses productivités.
Il est par ailleurs important de connaître qu’il vaut mieux encourager le BYOD au sein de son entreprise que de s’investir lourdement en parc informatique. Certains diront, en lisant ce passage : « les employés n’accepteront pas toujours de travailler depuis leurs propres appareils mobiles à cause du coût que cela représente ». Cependant, il vaut mieux pour l’entreprise subventionner l’usage de ces appareils que d’assurer le coût de fonctionnement d’un parc informatique. Selon en effet une étude récente effectuée par le Gartner, les coûts directs des dispositifs mobiles appartenant aux collaborateurs sont 64% plus faibles que ceux des équipements achetés par l’entreprise elle-même.
Qu’en est-il des risques d’intrusions informatiques ? L’organisation régulière d’ateliers et de formations en sécurité informatique suffira à écarter les menaces.