Malgré la forte mobilisation des entreprises de sécurité informatique, des sociétés et de la classe politique, la croissance des attaques informatiques continue toujours. La tendance pourra-t-elle s’inverser dans les années à venir ? Les experts pensent que non. Voici, en bref, leur prévision concernant la sécurité informatique pour les prochains mois.
Plus d’ingéniosité de la part des pirates, l’inefficacité des SI
Les prochains mois feront apparaître de nouveaux vecteurs et plateformes d’attaques ainsi que des solutions de cyberattaques plus évoluées. Les deux belligérants (hackers et responsables SI) entreront donc dans une course effrénée. Il sera cependant difficile d’empêcher la victoire des pirates. Ces derniers feront en effet usage de nouveaux bugs dans un code ancien largement utilisé. Les précurseurs ont par ailleurs déjà fait leur apparition, en ne citant que Heartbleed/Open SSL et Shellshock/Bash. Difficile d’y faire face avec les actuelles solutions et outils de sécurité automatisés.
Elargissement du champ des hackers grâce à l’Internet des Objets
Nous vivons actuellement dans un monde de plus en plus connecté à Internet. Les hackers y voient une réelle occasion d’élargir leur champ d’action. La découverte récente d’une faille laissant la possibilité de pirater un drone à travers une porte dérobée dans son logiciel de contrôle basé sur Linux en est une preuve. Les communications entre machines nécessitent désormais plus de surveillances et de protection, notamment à une époque où l’écart entre ICS/SCADA est de plus en plus grand.
Les appareils mobiles et les réseaux sociaux ne seront pas épargnés
Le taux des individus utilisant de plus en plus leur Smartphone, leur tablette et leur PC pour se connecter à Internet ne cesse d’augmenter, notamment depuis l’avènement du BYOD. Les pirates y voient un moyen d’accroître leurs possibilités. L’attrait grandissant des utilisateurs pour le paiement mobile ne fera qu’aggraver les choses. L’aspect financier est en effet la principale raison poussant les hackers vers le vol des données.
Les attaques seront de plus en plus personnalisées. Cela est dû à la forte recrudescence des réseaux sociaux. Les hackers utiliseront des informations disponibles sur ces médias pour mieux cerner leurs cibles.
Big data, traitement analytique et cloud computing
Les attaques de type « salami » seront de plus en plus nombreuses grâce à l’essor du big data et du traitement analytique. Ces derniers permettent en effet aux hackers de mettre facilement la main sur des données sensibles à travers les réseaux sociaux, les transactions par carte de crédit, les empreintes digitales et les caméras de sécurité. L’attrait des entreprises pour les services de cloud computing n’arrange pas les choses. Bon nombre d’experts pensent cependant qu’il est possible de limiter les risques en excluant les données les plus vitales de ces services.
Cyberguerre et attaques à des fins politiques
Les États-Unis sont considérés par la Chine comme responsables d’une récente attaque atteignant une agence de presse publique. Le pays de l’Oncle Sam pense que l’Empire du Milieu et la Russie sont derrière des piratages récents de ses centres de données. La Cyberguerre entre ces trois pays prendra plus d’ampleur dans les prochains mois. Et les alliés de chacun ne devront pas tarder à faire leur entrée dans les champs de bataille. Les citoyens, de leur part, seront de plus en plus ciblés par des attaques à motivation politique.
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