Si récemment, le fait d’apporter et d’utiliser son appareil personnel au travail fait fureur, la pratique enregistre un certain recul, notamment dans certains pays.
L’usage de l’appareil personnel au travail, une tendance en baisse
Auparavant, il semblerait que les entreprises des continents américains et asiatiques sont les plus favorables à la pratique du BYOD. Il paraît également que celles de l’Europe sont les moins enclines à cette idée. Afin de savoir ce qu’il en est vraiment, un organisme se spécialisant dans l’industrie informatique a effectué quelques enquêtes sur le sujet. Il en ressort que le taux des entreprises défavorables à cette pratique est passé de 34 % à 53 % entre 2013 et 2015. Les sociétés américaines en faveur du BYOD partiel régressent ainsi de 40 % si elles étaient de 53 % il y a deux ans. Le seul qui stagne est le full BYOD avec 7 % si 8 % auparavant.
L’usage des terminaux d’entreprise plébiscité
Ces résultats concluent que la pratique est toujours d’actualité, mais tend à diminuer progressivement. En effet, les sociétés se rendent compte petit à petit qu’elles peuvent assurer elles-mêmes la gestion de leur flotte mobile en fournissant aux employés les outils terminaux nécessaires à leur travail. De ce fait, les employés sont heureux d’accomplir leurs tâches sur les matériels d’entreprise au lieu d’utiliser les leurs. Toutefois, cela exige que les sociétés proposent une large variété d’appareils performants et de bonne qualité connus.
Les tâches hors travail renforcent le BYOD
Les résultats d’une autre étude ciblant les très grandes entreprises tirent quant à eux une conclusion différente. Effectivement, chez les sociétés américaines, espagnoles et britanniques de plus de 500 collaborateurs, respectivement, 61, 69 et 43 % des employés font usage de leur téléphone personnel au travail. La pratique est donc massivement présente dans ces pays ou tout au moins dans leurs grandes entreprises. En outre, l’étude réitère que plus de 89 % des enquêtés avouent faire usage de leur smartphone sur le plan professionnel et continuent de les utiliser même après les heures normales de travail. 38 % et 37 % des Espagnols et Américains dépassent ainsi la dizaine d’heures hebdomadaire dans cette situation.
De maigres remboursements
Malgré cet usage massif du BYOD, la plupart des entreprises des pays sus cités ne songent pas à pratiquer une juste politique de remboursement de leurs employés. Seulement certaines d’entre elles le font, mais les montants restent encore en-dessous de ce qui devrait être réellement. Dans le futur, ces taux devraient être en hausse suivant le temps que passe l’employé à user de son téléphone à titre professionnel.
On ne s’étonne donc pas si questionnés à part, ces employés ont déclaré vouloir préférer avoir un téléphone avec deux numéros différents dont l’un pour leur usage personnel et le second pour l’usage professionnel. D’autres réitèrent même souhaiter détenir deux téléphones séparés afin de ne pas confondre la vie privée et professionnelle. Enfin, il faut savoir que la pratique du BYOD élève à un plus haut niveau le risque de piratage des données sensible de l’entreprise.