Etant un grand acteur de l’information continue non censurée concernant la Chine, Epoch Times a ces derniers temps fait l’objet d’une attaque d’envergure provenant de l’Empire du milieu. Heureusement que les hackers, probablement proches du pouvoir chinois, ne sont pas parvenus à leurs fins.
Plusieurs pirates à l’œuvre
Le système informatique du siège social d’Epoch Media Group a été visé par un groupe de hackers chinois non identifié les 25 et 26 janvier dernier. Ce qui a porté atteinte à son fonctionnement, mais d’une manière légère. Ce n’est cependant pas la première fois que l’entreprise médiatique internationale chinoise fait l’objet d’attaques d’une telle ampleur. Celles-ci se sont d’ailleurs multipliées depuis le mois de décembre 2015. Le diffuseur en langue chinoise New Tang Dynasty Television (NTD) était la succursale la plus visée. Il a même connu, le 23 janvier dernier, selon son programmeur Mark Li, 50 heures d’attaque.
L’équipe de sécurité informatique a eu des difficultés à résister vu que les cybercriminels n’ont cessé de changer leur mode opératoire, en contrôlant notamment des PC, des services publics et des consoles de télévision internet infectés par des virus. Suite à une enquête, elle a pu établir que cette attaque était l’œuvre de plusieurs individus, proches des tenants du pouvoir, en Chine. Ces individus auraient cherché à soutirer le code source et d’autres informations sensibles, tout en compromettant la continuité des émissions de NTD. Néanmoins, ils n’ont pas réussi à atteindre leur objectif, selon le programmeur du diffuseur. Information qui a été rapidement confirmée par Stephen Gregory, chef de Rédaction à l’édition anglophone américaine de l’entreprise médiatique internationale. Celui-ci n’a pas manqué de rassurer les lecteurs qu’il y aura diffusion en continu des meilleurs reportages sur la situation de la Chine.
Le régime chinois pointé du doigt
Certains hauts-responsables de l’entreprise médiatique n’hésitent pas à dire que les dirigeants chinois se trouvent derrière cette série d’attaques. Pour mieux les comprendre, il faudrait parler un tout petit peu de ce que fait cette entreprise. Depuis la fondation de son édition en langue chinoise par John Tang, Epoch Times milite par la voie médiatique pour la fin des restrictions de libertés dans l’Empire du milieu. Dans une bonne partie de ses publications, de ses journaux télévisés ou de ses reportages, il n’hésite pas à parler des sujets censurés par le PCC. La ligne éditoriale reste la même pour les éditions anglophones et pour la chaîne NTD. Il n’est donc pas étonnant d’entendre certaines personnes établissant un lien entre cette attaque et les politiciens de la haute sphère de l’Etat chinois. Mais les tentatives ont échoué et la diaspora chinoise peut désormais avoir des informations autres que celles provenant du PCC.
Rappelons, par ailleurs, que les médias d’Epoch Times font partie des plus populaires auprès des Chinois qui vivent en dehors de leur pays. En plus de ses informations non censurées en effet, Epoch Times a forgé sa réputation sur des publications promouvant la tradition chinoise.