Le FBI, police fédérale américaine, a utilisé une technique de piratage révolutionnaire permettant d’accéder à un iPhone. Ils ont pu le tester sur les appareils des terroristes de San Bernardino.
Le FBI est maintenant libre de cracker tout iPhone
Sans besoin de l’autorisation d’Apple, le FBI est parvenu à contourner les mesures de sécurité des iPhone des terroristes de San Bernardino, Californie. De ce fait, la Police fédérale s’est décidée à annuler son procès contre Apple, devant le tribunal et le Juge Sheri Pym. Ainsi, sans l’aide d’Apple, elle devait tester cette méthode le 5 avril 2016. À noter que cette dernière lui a été proposée par un hacker inconnu, au cours du week-end de la semaine du 14 mars dernier. Bien qu’elle soit prometteuse, le département de la Justice américaine préfère être prudent quant à son utilisation. Celui-ci doit d’abord s’assurer que ce hacking ne détruira pas les données dans l’appareil.
L’affaire FBI-Apple a duré pendant plusieurs semaines déjà. On l’a vu passer devant les tribunaux, les élus du congrès et la presse; sans aucune solution. C’est maintenant fini, grâce à un inconnu. Première utilisation : fouiller le contenu de l’iPhone de Syed Rizwan Farook. Accompagné de son épouse, ce dernier avait tué 14 personnalités des autorités américaines et en a blessé 22 à San Bernardino.
Les origines de la guerre entre Apple et FBI
Faut-il rappeler qu’Apple avait refusé de coopérer avec le FBI dans le piratage de l’iPhone du terroriste même si c’est l’unique façon d’identifier les personnes avec qui celui-ci communiquait avant l’attaque ? En acceptant, Apple aurait perdu la confiance de ses clients et constatera une perte irrémédiable. En dépit des objections des autorités américaines, l’entreprise veut conserver l’image de son avancée technologique : le système d’exploitation iOS 8 qui rend les iPhone post 2014 imparables. Ce fut un geste totalement à l’encontre de la pratique courante dans les enquêtes criminelles. À noter que la requête du FBI ne consistait pas à craquer le contenu de l’iPhone 5C, mais simplement à fournir un software capable d’effacer toutes les données de l’appareil lorsque des mots de passe erronés sont saisis à son ouverture
Avec iPhone, la vie privée des utilisateurs était à l’abri
Apple fait objection aux ordonnances du Juge Sheri Pym en avançant que l’État n’a pas le droit de l’obliger à discréditer la sécurité de son iPhone. Tim Cook, patron d’Apple argue qu’on ne peut pas privilégier les besoins gouvernementaux aux vies privées du citoyen. C’est ainsi qu’Apple s’impose grâce à son statut de société privée la plus riche au monde. L’industrie reste incrédule même si les propositions de perquisition sont sous tutelle d’une loi et du juge fédéral. Dans sa lutte, Apple bénéficie du soutien de plusieurs sociétés privées, traumatisées par l’affaire Snowden. A titre de rappel, cette dernière a permis de découvrir que les services américains placent sous surveillance permanente tout le réseau de communication du monde entier.
Apple pourra-t-il améliorer la sécurité des iPhones à l’avenir ?
La découverte surprise d’un moyen de piratage de l’iPhone par le FBI marque un petit répit pour Apple. Cela évite aussi à la Justice de trancher sur une question entre la protection de la vie privée de ses citoyens et la sécurité nationale. Toutefois, cette nouvelle a révélé la vulnérabilité de sécurité des iPhone. Il reste à savoir si Apple aura encore l’occasion de l’améliorer. Encore faut-il d’abord découvrir ce nouveau moyen de piratage que le FBI ne compte pas lui révéler…