Cela fait seulement un peu plus de 4 mois que la RGPD est en vigueur. Certes, il est encore tôt pour juger de son efficacité, mais force est de constater que le texte apporte déjà du positif dans l’univers de la cybersécurité en France. Plusieurs éléments peuvent être avancés pour appuyer cela, dont le nombre dépassant déjà les 24 000 délégués à la protection des données personnelles.
Les Français s’approprient progressivement du RGPD
Les premiers chiffres concernant la mise en application de la RGPD et de ses conséquences viennent d’être publiés par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Et celle-ci s’est réjouie du fait que le texte soit approprié progressivement par les Français. Il existe en effet déjà, du côté des professionnels, 24 500 délégués à la protection de données physiques ou morales. Si la majeure partie de ces délégués, soit 13 000, étaient nommés au sein de l’organisation, les 11 500 restants étaient choisis ailleurs. La Commission nationale de l’informatique et des libertés a raison de se réjouir, car précédemment à ce texte, il n’y avait eu que 5 000 correspondants informatiques et liberté. Il est par ailleurs important de noter qu’il y a eu déjà téléchargement de 15 000 exemplaires du modèle de registre simplifié lié au RGPD.
Les entreprises ne sont pas les seules enthousiasmées par la mise en vigueur de la règlementation. Les particuliers sont déjà nombreux à signaler des violations de données. La Commission nationale de l’informatique et des libertés avance un chiffre de plus de 600 notifications se rapportant à 15 millions d’individus environ. Ce qui équivaut à 7 quotidiennement depuis le premier jour d’application du RGPD. Le nombre de plaintes qui sont parvenues à la commission est de 3767 contre 2294 pour la même période en 2017. Pourtant, il y a un an, on parlait déjà d’un record. Il y a eu donc une croissance de 64% en un an. Les géants du net (les GAFA) n’ont pas été épargnés par les particuliers, car deux plaintes collectives leur concernant ont été enregistrées.
Une bonne coopération entre les pays du continent notée
Les organisations françaises et les particuliers ne sont pas les seuls qui ont intéressé la Commission nationale de l’informatique et des libertés au cours de ses enquêtes ayant mené à l’établissement de ce rapport. Il y a aussi la coopération entre les États. L’organisme parle notamment de l’existence de plus de 200 plaintes transfrontalières traitées par les autorités de protection européennes. Celles-ci soulèvent surtout des interrogations relatives au consentement en général et celui des mineurs.
Il n’y a rien à signaler en ce qui concerne la qualité de la coopération entre les différentes autorités. Celles-ci n’hésitent pas en effet, en cas de besoin, à échanger des informations. Ce qui contribue à un gain de temps dans le traitement de chaque dossier. La commission prévoit même une nette amélioration dans les mois à venir. La RGPD semble donc avoir de longues années devant elle.