Les élections de mi-mandat ont eu lieu le 6 novembre 2018 aux États-Unis. Afin de prévenir les ingérences de la Russie, le Pentagone a ainsi annoncé que les USA étaient prêts à riposter par le biais d’une cyberattaque, si des cas d’interventions russes venaient à être confirmés.
Nombreux sont les éléments qui seront mis en jeu durant cette élection de mi-mandat aux États-Unis. En effet, de hautes personnalités au sein du Congrès ou des chambres législatives pourraient peut-être céder leur place à l’issue du scrutin. À cela s’ajoute la possibilité pour les démocrates de gagner plus de voix et ainsi contrôler les commissions d’investigations de la chambre des représentants. Sans oublier que cette élection pourrait aussi être avantageuse pour Trump en lui permettant d’asseoir encore plus son influence sur le parti républicain, ce qui lui donne la chance d’être réélu lors des prochaines présidentielles. Autant de raisons qui ont incité le Pentagone à préparer une mission de riposte au cas où la Russie voudrait s’y immiscer.
De nombreuses sources ont d’ailleurs confirmé cette possibilité. Toutefois, aucune preuve concrète n’a été encore vérifiée. Afin d’étudier la véracité de ces menaces, les hackers du Pentagone s’y attèlent activement. L’action consisterait à infiltrer un réseau dans lequel ils peuvent scruter chaque agissement pouvant survenir des étrangers.
Halte aux ingérences de la Russie
Il a été confirmé par le passé que les Russes s’en sont notamment pris aux systèmes électoraux de plus de 21 États lors des élections présidentielles, où Donald Trump est monté au pouvoir. Pour ce dernier, cela ne devrait plus se reproduire. De même, les campagnes de Donald Trump ont été relayées sur Facebook de façon intensive. Celui-ci ayant reconnu que la plateforme avait été victime d’une intrusion fallacieuse, les sources ont par la suite été identifiées : il s’agissait d’espions russes. Pour y faire face, Facebook s’est créé son war room, un lieu spécifique en charge de protéger les prochaines élections.
Deux ans après, afin d’éviter ces ingérences, Trump signe un décret exécutif, au mois d’août dernier, permettant à la cyberdéfense de prendre les devants, en cas d’intrusion confirmée. Les membres de la défense nationale ont donc la mainmise sur tous les systèmes russes susceptibles de promouvoir une attaque informatique contre les élections. La riposte serait extrêmement brusque et sévère. Toutefois, ces cyberattaques dites « de représailles » ne seront mises en route, que si des preuves concrètes justifiaient que les Russes pourraient intenter une intrusion dans les systèmes électoraux afin d’interférer sur les votes : que ce soit au niveau de la liste électorale ou des décomptes des voix.
Un programme entièrement autonome
Ce programme, de par son envergure, a été édifié par un accord entre le Pentagone, la sécurité intérieure et plusieurs autres agences de sécurité présentes aux USA. Cela autorise une prise de décision de ces unités même en absence de consentement de la maison blanche ou même du gouvernement, dans le but de faciliter les procédures dans de telles opérations.
Ce qui n’empêche pas l’opinion publique de se poser des questions : ces menaces de riposte informatique sont-elles suffisantes pour tenir la Russie ou quelques autres États à l’écart des élections de mi-mandat américaines ?