Selon certaines études, la majorité des incidents liés à la cybercriminalité est perpétrée via des e-mails de phishing ou des pièces jointes malveillantes adressées aux entreprises. Ces derniers temps, les e-mails sont les principales cibles des pirates virtuels. Ce mode opératoire s’est révélé être le plus efficace pour infiltrer les données confidentielles d’une société. Les interventions et les analyses des services de sécurité informatique ont recensé un pourcentage élevé d’attaques par le biais du phishing et des pièces jointes malveillantes. On estime que les attaques par e-mail figurent en tête de liste des plus grands dangers numériques pour les organisations, les entreprises et les institutions.
Au Maroc, par exemple, on a bloqué plus d’une quinzaine de millions de menaces envoyées par e-mail sur une période de six mois à peine. La pandémie qui a perduré pendant le premier semestre 2020, a largement contribué à la croissance des cyberattaques. Face à cela, les responsables de sécurité informatique des sociétés ou des institutions doivent adopter des solutions plus pertinentes pour renforcer les protections de leurs données. Ces méthodes doivent tenir compte des nouvelles menaces éventuelles qui accompagnent cette conjoncture.
Cela concerne notamment la protection des serveurs distants, mais également la sécurité des systèmes Cloud, les modes d’identification et l’utilisation des VPN. Il va de soi que ces mesures doivent être accompagnées de séances de formation et de sensibilisation adaptées. Ces sessions serviront à aider les utilisateurs à mieux concevoir leur ligne de défense contre les cyberattaques.
Serveurs, ordinateurs particuliers ou mobiles, tout n’est pas sans risque
Outre les attaques par e-mail dans les entreprises, on a également constaté que plus de 4,5 millions d’applications mobiles malveillantes circulent sur le territoire marocain. En effet, l’exploitation des vulnérabilités sur les logiciels est une pratique assez répandue dans l’univers de la cybercriminalité. Toutefois, les intrusions virtuelles via les e-mails sont les plus courantes depuis l’ascension du numérique dans le monde entier. Il n’est d’ailleurs plus à mentionner que les pirates du Darkweb disposent d’un large éventail d’outils pour perpétrer des attaques par e-mail. En entreprise, il est vivement recommandé de suivre les consignes professionnelles et d’éviter de cliquer sans réfléchir sur un lien ou une pièce jointe. En effet, ce sont des pratiques courantes pour partager des fichiers ou des données dans le monde du travail. Malheureusement, les malfrats exploitent cette logique pour arriver à leurs fins.
Si l’on se penche sur les cybermenaces au niveau international, les spécialistes de sécurité informatiques ont réussi à bloquer pas moins d’une vingtaine de milliards de cybermenaces. Il s’avère que plus de 90 % de ces attaques ont été perpétrées par l’intermédiaire des e-mails. Selon les études menées sur les habitudes des cybercriminels, les logiciels de rançon sont classés dans la catégorie des menaces à la fois récurrentes et constantes. Par ailleurs, les malfrats ne cessent de s’approprier les nouvelles technologies pour agir avec encore plus de finesse.